Maintenue par un fil elle exécute un numéro Ainsi qu’un trapéziste se déplace dans les airs Marchant sur un filet de la taille d’un mouchoir De dentelle, telle une île où elle attend sa proie.
Elle loge ses métiers dans les caves les greniers Préférant les fenêtres et les trous dans les murs Les brèches où la lumière s’accroche où l’on sent l’air Passer comme à travers le trou d’une serrure
Elle fabrique ses toiles au fond de nos cerveaux Pour fabriquer des rêves en tirant sur un fil Ainsi qu’un artisan habile de ses doigts
Pour conserver les proies qui tombent dans ses rets Son atelier forme un dédale géométrique Où la mort se promène à pas de gymnastique