Dès qu’arrive la montagne et ses terribles pentes S’élève vers les nuages la route qui serpente Aux larges lignes droites qui traversent la jungle Succède la route étroite aux virages en épingle
Dès les premiers lacets la fatigue se lit Les jambes se font lourdes et le dos large plie Les muscles tétanisent et le pouls s’accélère La bouche demeure ouverte pour mieux aspirer l’air
A mesure qu’il s’élève le souffle devient court Aucune main tendue ne lui porte secours Autant qu’une âme en peine qui rencontre l’amour Son cœur sollicité est prêt de s’emballer
Mais l’homme qui s’élève seul doit sans cesse pédaler Quand approche le sommet ses yeux fixent la cime Tel un oiseau de proie contemple sa victime Ou comme un bon poète qui rencontre la rime