Un stade est une arène entourée de gradins Ou le peuple convié laisse éclater sa joie Il vient pour s’amuser et vibrer aux exploits En sifflant en criant en tapant dans ses mains
Une enceinte colossale où l’être humain s’exprime Jusqu’à perdre raison où rire n’est pas un crime C’est un lieu de spectacle éprouvé par le vent L’opposé d’un musée où plus rien n’est vivant
Plus ne sèchent au soleil rétiaires et mirmillons Les corps éviscérés par la griffe du lion Plus n’entend t’on les fauves qui se gorgent de sang Les cris désespérés des milliers d’innocents
Le sport remplit le stade de milliers d’anonymes Plus de duels singuliers ni de meurtres accomplis Les scores de fin de match arbitrent les conflits Les records font trembler les foules pusillanimes