Le poète est un fauve dans la jungle des mots Qui traque sans arrêt l’essence de la vie La divine beauté qui fait naître l’envie Celle qui différencie l’homme des animaux
La langue naturelle est un garde-manger Le souffle de l’esprit y souffle en permanence Qui soumet à son flair l’arôme messager Qu’une belle poésie se trouve à bonne distance
Il progresse à l’affut rampant dans l’herbe haute Evitant les détours et évitant les fautes Savourant à l’avance ce que l’art lui promet
« L’art cache sa présence avec des guillemets » Quand arrive l’heure suprême d’achever sa victime Il lui plante ses crocs comme on pose une rime