Le soleil est debout devant son chevalet Tout près de l’eau qui jase emplissant le bassin Il peint des coquelicots dans un grand champ de blé Il peint les boutons d’or qui éclairent la campagne
Il peint des tournesols et des reines marguerites Elles sont fragiles et gais avec un cœur tout neuf Comme les petits poussins tout juste sortis de l’œuf Elles ôtent leurs habits comme ils ôtent leur coquille
Il peint la grosse chaleur qui caresse les pins Les tâches de lumière qui traversent les ombres La vibration de l’air et le chant des cigales
Il peint les phares perdus en mer et les étoiles Fantastiques lucioles qui clignotent et s’éteignent Comme les petites touches qui illuminent sa toile