Dehors la vie s’écoule comme un long fleuve Ici le temps s’est arrêté Je suis le Louvre J’abrite les chefs-d’œuvre de l’humanité
Les dieux et les déesses où l’âme s’est mirée Les hommes à loisir viennent les admirer
Les tableaux des grands maîtres sous mes vastes plafonds Réveillent les pans d’histoire dans leur cadre profond Les corps nus crucifiés les visages obscènes Paysages pacifiés les moissons les semailles Les chevaux emmêlés sur les champs de batailles Côtoient les natures mortes les portraits d’une vie saine
J’orchestre la mémoire la légende des siècles Dessous ma pyramide tout s’inscrit dans un cercle La vie renaît comme reviennent les hirondelles Les statues mutilées portent encore des ailes