Sur les bords du grand fleuve il n’y a pas d’hiver En traversant l’or des sables le fleuve bleu Dépose un limon noir d’où sortent des épis verts Les hommes s’habillent de blanc les murs sont en briques rou
Les murs des temples chantent la vie en polychrome (Quand les couleurs enchantent cela se chante en vers) La terre est en chaleur à l’époque du rut Le Nil est un taureau aux testicules pendants
Il laboure le sol de ses sabots fendus Il a le souffle court les naseaux frémissants Il a le front borné mais il porte des cornes
Dans les flancs palpitants de la terre qui l’appelle Il répand sa semence comme un souffle de vie Son sperme lactescent éclaire la nuit sombre