C’était un jardin clos entouré de feuillage Le printemps surgissait pour mettre des couleurs Les abeilles y volaient attirées par les fleurs Beaux merles et tourterelles y menaient grand tapage
L’été c’étaient des jeux et de joyeux verbiages Le soleil au zénith rayonnait dans les cieux La seule ombre au tableau de ces mois délicieux Descendaient des nuages ces hôtes de passage
J’accomplissais les rites qu’observent les amoureux Je t’apportais les fruits dorés de mon langage Et cueillais de mes mains des fleurs pour ton corsage
Puis vinrent les jours d’orages de froidure et de pluie Mensonges et trahisons ont eu raison de lui Et le jardin fleuri est devenu sauvage