Si vous êtes las d'être gouvernés Par des docteurs des pharmaciens Prédicateurs cartomanciens Qui vous mènent par le bout du nez
Qui parlent sur tout et surtout osent Médire de l'air que l'on respire Et vous regardent d'un œil sévère Si on le malheur d'en rire
Au café poésies faites une pause Aucun vaccin n'est nécessaire Ici seul le vent en impose C'est le palais des courants d'air
Ici on s'intéresse aux sons Pas aux donneurs de leçons Sur un piano à huit octaves Les sons aiguës se mêlent aux graves
Ils se tortillent comme des vers Accrochés à un hameçon Ce sont des cocktails de bons mots Servis dans des vers transparents Ils sauront soulager vos maux S’ils ne vous mettent l’âme à l’envers L'âme et le cœur sont proches parents Comme le sont l’eau et les glaçons