Effrayé par la mort insondable mystère Visité par des songes l’homme erre sur cette terre Bien qu’habitant les villes il vit en solitaire Cherchant le paradis il vit souvent l’enfer
Il édifie des ponts des ports sur les rivières Il remonte les fleuves qui débouchent dans la mer Pour s’opposer au temps qui coule du sablier Toujours à découvrir il reste un écolier
Sur les rives écartés du bouillant St Laurent, Sur ce long fil d’Ariane que vient figer l’hiver S’écoule en permanence comme l’alcool dans les vers
Ce trouble permanent qui met l’âme à l’envers Qui fait que l’homme voyage à travers l’univers Cet amour dont on parle comme un feu dévorant