Après qu’il eut salué l’empereur d’un banzaï Armé de son courage le corps couvert d’écailles Habillé pour faire peur tel un épouvantail Frappant d’estoc tranchant de taille dans les entrailles
Ainsi qu’un salarié qui toute sa vie ferraille Au service d’un emploi dont il est le cobaye Le guerrier aguerri se jette dans la bataille Le sabre hors du fourreau sans craindre la mitraille
Non pas pour une médaille mais pour toucher sa paie Il fait sa guerre comme on se rend à un cocktail Ce bourreau de travail de bataille en bataille
Promène son cœur qui bat dans son large poitrail Couvert de coutures de blessures et d’entailles Sans crier aïe sa vie s’achève sur la paille