Il faut être subtil et même un peu malin Si l’on veut voir demain ; pour avancer je rampe, N’ayant ni pieds ni mains comme en ont les humains J’ai fui la ville hostile pour vivre à la campagne
La vie dans les cités n’a rien pour m’exciter Je préfère le soleil à tous les lampadaires J’aime la mer les rivières la prairie qui sent bon Voir les ceps qui s’alignent et le foin salutaire
Comme tous les écrivains je secrète du venin Je règle mes misères avec le genre humain Pour parfaire les tournures qui font vrai le mensonge
Je visite les songes de la femme adultère Comme la vaste mer qui monte et qui descend Règle la vie du port et le sort des amants