Le défilé des heures au cours régulier Rythme notre existence tic tac familier Nul glaive nulle épée pas même un bouclier Ne protège du temps qui coule du sablier
Comme l’eau du réservoir qu’alimente la clepsydre Les secondes se suivent par dizaines de milliers Toutes une à une comme les perles d’un collier Dont les têtes renaissent comme le ferait une Hydre
Ni le chêne solide debout comme un pilier Ni le frêle comme un roseau que le vent fait plier Ne résistent longtemps face à l’usure du temps
Toutes les portes cèdent devant ce Léviathan Le coffre le plus sûr l’armure invulnérable Se brise comme du verre fait de chaux et de sable