il a de ces façons qu'on ne peut oublier il passe de par le col étroit d'un sablier Sur le cadran solaire il est droit comme un I et passe comme une ombre sans jamais faire de bruit tantôt il s'écoule comme se vide la clepsydre dont chaque goutte qui meurt renaît ainsi qu'une hydre tantôt il descend tel un fleuve impassible en faisant des méandres pour rejoindre sa cible
il régente il ordonne il nous est familier bien qu'il q'adresse à tous il nous est singulier il commande à nos fêtes sur le calendrier Mais nul n'à s'en faire c'est un type régulier inutile de lutter ou de le supplier on sait que tôt ou tard il nous fera plier
le temps pour exister à besoin d'une horloge animal sanguinaire ignoble carnassier tel un ogre insatiable de métal et d'acier il nous épie tel un concierge dans sa loge Mais c'est au cœur de l'homme qu'il trouve vrai son logis dont la vie se consume comme brûle une bougie
il réclame qu'il le loue le cherche qu'il l'interroge qu'il l'emporte sur lui que partout il le montre le temps vit dans la crainte qu'un jour il le limoge et tant on crie au loup qu'à la fin il se montre