Des plateaux du Tibet où crèvent les nuages Descend le fleuve bleu immense ruban de soie Gonflé par l’eau des pluies qu’apporte de la mousson Il se change en dragon dévastant les villages
A la furie des eaux la poésie s’oppose Qui s’exprime en douceur à l’aide d’un pinceau Paysages à la fois fantastiques et réels Un recueil de vers suggère plus qu’il n’impose
Car les mots sont des sons qui créent de l’émotion Et le monde s’élargit jusqu’à perte de vue Difficile de traduire ce qui nous plaît le plus
La descente du fleuve vous emporte à Nankin Où les belles de jadis flirtaient en palanquin Lente la vie défile en habit d’Arlequin