Quand ils perdent leurs plumes Les arbres baissent de volume A la fin de l’automne Les arbres sont atones
Les arbres sont humains Ils mettent leur monnaie Dans des machines à sous Aux tables des casinos Ils jouent à la roulette Ils tapent le carton Ils transforment leurs devises Dans les différents tons En plaques et en jetons Dans l’espoir un peu fou De ramasser leur mise Ils se laissent prendre au jeu Le vent les encourage Tourne autour les assiège Etrange mécano Comme s’envole leur mise Ils perdent leur chemise Ne laissant que des os Sans plus pouvoir dire je
Les arbres sont humains Quand ils n’ont plus de sève Les feuilles s’en séparent Comme au départ d’un train Sur le quai d’une gare Les poitrines se soulèvent En agitant la main