A l’image du mistral les cigales chantent le blues Issu du flamenco une musique andalouse Ce sont des cris du cœur des notes qui déchirent Ces sons qui fendent l’âme sortent de l’abdomen
Ces sons qui vous transpercent parlent à l’oreille humaine De cette pauvreté qui les tient dans les chaînes Une vie faite de peines et d’espérances vaines Qui les oblige à vivre constamment dans les villes
Et rend insupportable leur condition servile Gagnées par la chaleur elles s’éclatent en musique Des notes répétitives poignant épithalame D’une âme qui se ronge et se tord dans les flammes
Pour donner leur concert elles se sont installées A l’ombre des grands pins sur la terre craquelée Pour se faire mieux entendre elles chantent en assemblée