Ne glissent-elles pas comme une pirogue à balancier Sur l’eau bleue d’un lagon où le corail affleure Où les danseuses en pagne font des colliers de fleurs Tandis qu’au bord des plages ondulent les palmiers
Sont-elles issues de Tahiti d’Honolulu De ces jardins d’Eden pleins de fruits et de fleurs Ou l’on croise des filles de toutes les couleurs Dans l’air si chaud que l’on y vit à moitié nu
Ces îlots de verdure bordés de sable fin Que lèchent les rouleaux de l’océan sans fin Où les belles vahinés sur leurs nattes de palmes Regardent les pirogues qui avancent à la rame
Sur ces îles confettis où le cœur reste au calme Les filles au corps ambré enduit d’huile de tiaré Souples comme des lianes dansent le tamouré Tandis que le vent souffle et fait bouger les palmes
Viennent-elles d’une île où la vie passe comme un rêve Ont-elles goûté à la chair blanche et bu le lait De la noix de coco sur le sable des grèves Et pris l’air au son grêle de l’ukulélé