La peur de vivre celle qui taraude le genre humain Pourquoi j’existe la sourde angoisse du lendemain Quand même l’homme s’en défait par l’usage de ses mains Elle ne disparaît pas et revient sur ses pas De façon régulière comme les bornes d’un chemin Il faut se satisfaire de ce malheur commun Ce mal souterrain on l’aime en somme comme un Viatique nécessaire à toute vie d’artiste Et ce sol enrichit de toutes les œuvres d’art Est le terrain fertile ou poussent les fleurs du mal