A divers croisements du parc de Versailles S’égaie une fontaine au milieu d’un bassin Des scènes mythologiques employées à dessein De l’eau et de la vie rappellent les fiançailles
L’eau monte en jet éclate en gerbe retombe en pluie Remplit des vasques énormes plus vite qu’un train en marche Dévale des escaliers bondit de marche en marche Partout des plis se forment et l’eau se multiplie
Elle plonge et resurgit comme font les dauphins Comme des batraciens qui coassent à tue-tête Comme des musiciens qui jouent de la trompette
Tant elle semble animée d’un mouvement sans fin Elle douche les chevaux du soleil qui s’évade Et monte du gouffre amer dans un bruit de cascade