Plus de chevaux piaffants attelés aux charrettes Plus de carcasses de bœufs déchargées à dos d’homme Plus de légumes ni d’œufs le temps que rien n’arrête A transformer les halles en un immense forum
Les grandes caisses de bois ne sont plus déballés Les vifs poissons d’argent pris aux mailles du filet N’écartent plus leurs ouïes dans de la glace pilée Les étals des marchands se sont tous exilés
Les forums sur le net ont remplacé les halles La toile ouvre des sites où la vie se déballe Et l’on peut recevoir envoyer des e-mail Se faire des tas d’amis sans jamais se parler