Les forts parfums qui s’évaporent La sueur qui coule par les pores La soue où se roulent les porcs La boue qui dort au fond des ports
Les naseaux larges ouverts des chevaux qui pacagent Les oreilles dans le vent des ânes ignorants Le dos musclé des bœufs au regard placide Comme l’odeur d’œuf pourri que laissent les pluies acides
Les lits vaseux les yeux chiasseux Les poissons morts aux yeux vitreux La plaie d’où s’écoule le pus Tout ce qui suinte tout ce qui pue
Les chairs sanguinolentes suspendues à des crocs Les corps éviscérés à la suite d’un drame Tous ces morts endormis dans les bêtes sont accros Qui grouillent d’asticots qui coulent comme des larmes
La bave du crapaud, la bouche D’où sortent des filets de salive La mare où l’eau stagne vert olive Attirent les noirs essaims de mouches