Les nymphes nagent dans les eaux froides et transparentes Des grottes et des cavernes où siège la pensée Des lieux rendus obscurs par des personnes savantes Où les raisonnements les tiennent enlacées
Elles sont tenues par les idées à rester dans le noir Brillantes et solitaires ainsi que des diamants Elles se figent par orgueil sans faire de mouvement Et se montrent hautaines quand elles croisent un miroir
Devenues pâles éteintes sans nulle vibration Dans les mains d’un artiste dont c’est la vocation Elles reprennent des couleurs et parlent avec passion
Elles éclairent la toile à la façon d’un phare Elles parlent de la vie simplement et sans fard Comme sur un bassin s’ouvrent les nénuphars