Pour parcourir le monde (l’homme est un vagabond) Ils ont construit des ponts inspirés de la marche Plus le fleuve était large plus il y avait d’arches Les ponts récents franchissent les fleuves en quelques bonds
En traversant les ponts ils regardent l’eau du fleuve Ils songent à la vie qui est faite d’épreuves A tout ce qui s’enfuit. Devant l’eau toujours neuve Les images du passé bien souvent les émeuvent
Ils leur prêtent un beau nom celui d’une victoire Ou tirent leur patronyme de leur utilité Comme le pont au change ou le pont du commerce
Ou en mémoire des hommes qui ne font que passer Qui ont acquis un nom dans les arts ou les armes L’histoire est un long fleuve qui charrie bien des larmes