Retiré dans mon antre je vis comme un ermite Pensant en philosophe je me nourris de vert, Et méditant aux causes profondes de l’univers, Je construis ma demeure autour de mes écrits.
Pour mâcher des salades ou réciter des vers J’allonge mes antennes et sors de ma coquille Je chemine lentement sur les chemins de terre Quand tout va de travers je ferme l’écoutille
Rentré dans ma coquille comme dans un lit de plumes Je suis dans mon nuage je construis des images Je me crois sur la mer comme dans un cargo
Comme la lune qui brille au milieu des étoiles Je laisse dans mon sillage une traînée d’argent Et je bave quelque fois comme la mer écume