Quand j'écris au clavier penché à ma fenêtre Je m'accroche à l'idée qu'elle lira ma lettre Je peins des paysages le monde à ma façon J’essaie d’y faire passer la lumière et les sons Un monde très poétique coloré plein d'étoiles Comme sont les cirques les défilés du carnaval Peine perdue comme toujours je dois le reconnaître
Je ne suis pas pianiste je m’efforce de l’être J’essaie d’émettre des sons en tapant sur des touches En vain nul son ne récompense mes efforts j’ai beau remuer mes bras ainsi qu’un sémaphore Agiter mes dix doigts il n’en sort que des lettres Aucune musique céleste aucun écho sonore Je reste bras ballants planté là comme une souche Ou comme à s’admirer Narcisse qui s’aimât fort