Elle découvre l’univers dans les pages des livres Elle voyage dans l’espace au moyen d’instruments Elle donne à chaque amour un corps de déesse Elle trouble la conscience de l’ardente jeunesse A travers la campagne elle galope sans cesse
Cette fille délurée sœur de la raison (elle voyage en aveugle les yeux sous un bandeau) Ne songe qu’au départ n’emporte rien sur son dos Elle chante sous la pluie avec un cœur d’ado L’exil est sa demeure et les murs une prison
Partout où elle se loge les portes sont ouvertes Elle connaît la musique et sa plume est disserte Dans les ports et les gares ses sens sont en alerte Au détour d’une route elle fait des découvertes Quand elle écrit des vers toujours sa langue est verte