Je me dresse dans l’espace ainsi qu’un monument Et peux rester des heures sans faire un mouvement Je subis les assauts de la vague qui meurt Restant sourd aux menaces à toutes les rumeurs
Je reçois les horions qu’on me jette à la face Le bruit et la fureur ne me font pas trembler Malgré le temps qui passe mon front n’a pas de ride De tous les embarras mon cœur a fait le vide
J’ignore superbement les rapides voiliers Qui partent dans le vent les ailes déployées Et les oiseaux de mer aux longues ailes blanches
Et les fiers bâtiments qui voguent avec panaches Seuls importent à mon cœur les marins qui me doublent Qui se fient à mon œil qu’aucune larme trouble