Au mois de mai riche et fertile où tout est beau Quand on est amoureux et qu’on est à Paris Que les yeux langoureux sont pleins de pierreries Sur les quais de la Seine le temps file comme l’eau
C’est le mois des aveux et des premières scènes Où les filles alanguies sont fières d’avoir des seins Où les lèvres se cherchent et se frôlent à dessein Et comme le cœur est pur toutes les joies sont saines
Comme les tourtereaux se battent pour du pain On picore des baisers quand même on n’a plus faim En faisant attention de ne pas perdre une miette
Sans penser que l’on sème de l’amour en chemin Pour se dire que l’on s’aime sans trop avoir l’air bête On pastiche les poètes qui sont de grands enfants