L’artiste est souverain il connaît son métier Pour enrichir sans cesse les trésors de la langue Il voyage sur les ondes et marche sur les pieds En parcourant le monde il a le cœur qui tangue
Afin de redonner ses couleurs à l’amour Il trempe sa plume dans l’encre bleu des jours Pour que triomphe la vie il rejette les tabous Et sort les mots salis de leur gangue de boue
Pour réunir les fils de laine aux fils d’acier Il réfléchit des heures penché sur son métier Il préfère les mots tendres aux mots grossiers et tisse
Des corbeilles de fleurs des oiseaux enchanteurs Des anges dans les nues du soleil dans les cœurs De doux refrains que chante une belle métisse