Toujours pressée les sacs gonflés comme des voiles C’est une marée humaine qui déferle sur les quais A l’arrivée des trains les hommes se précipitent Leurs pas martèlent le sol comme la pluie crépite
Des hommes s’adressent au ciel pour y trouver leur voie Beaucoup tombent sous le charme des chiffres qui s’affichent Pour prendre leur ticket dans les queues certains trichent Précédé d’un jingle du ciel tombe des voix
Nul ne s’amène ici comme il entre au musée Pour se faire le critique de l’art contemporain Pour parler de lumières en termes mesurés
Il n’y a pas la place ici pour s’amuser Ce que tous cherchent ici c’est à prendre le train Des trains couleurs de sable et de ciel azuré