On dit d’un violon qu’il charme comme un bijou Et du piano qu’il a du cœur et de l’esprit Mais quand ils sont dans ma même chambre ils jouent Au jeu éternel du chat et de la souris
Tandis que le piano pianote et va gaiement Le roux animal minaude s’étire fait le finaud S’occupe à sa toilette ignore le garnement Qui sans cesse grignote et joue de ses quenottes
Lui le chat s’en amuse il feint l’étonnement Il joue de sa bonne mine et de ses belles moustaches Proclame à qui l’entend qu’il a le cœur sans tâche
Il se plaint au piano d’être seul sans ami, Le piano s’en émeut l’accompagne sur le sol Et se donne au violon qui sur le dos l’a mis