La neige virevolte telle une blanche écume Douce comme la mousse légère comme la plume Elle étouffe les pas et garde leur empreinte Ensevelit la terre dans une froide étreinte
Dans la nuit noire comme la suie, dans les jours gris La fée des neiges vagabonde erre sans abri Au gré des vents ses vêtements tombent en charpie Mais par magie elle laisse au sol un blanc tapis
Quand le vent l’aiguillonne la neige tourbillonne Tourne sans t’arrêter tourne divin manège Comme une jeune mariée que l’on suit en cortège La neige sur les hommes exerce un sortilège
Quand le froid est mordant, c’est pire quand le vent souffle Aux pieds des grands sapins la neige met des pantoufles Aux doigts des grands sapins la neige met des moufles Sans feu pour se chauffer les hommes s’emmitouflent
Elle peut semble atone comme une cendre morte Éteinte et déjà froide sans lueur d’aucune sorte Mais quand elle étincelle arrivant du cosmos Elle est comme une reine que l’on roule en carrosse