Qu’elle naisse de l’orchestre ou d’un simple instrument Du remuement des doigts ou s’échappe des lèvres La musique m’emporte vers un monde idéal Et ma pensée bercée se sent pousser des ailes
Dès que les premiers sons parviennent à mon oreille Comme une aube nouvelle sort des draps de la nuit Je quitte les eaux du port et mon cœur appareille Je quitte le ciel du Nord pour le bleu du midi
Dès les premières mesures je suis seul sur mon île Mon corps transfiguré flirte avec les étoiles J’oublie le gris des villes la rumeur servile
Je voyage hors du temps sur un vaisseau spatiale Et mon âme retenue par des fins terre à terre Sort enfin délivrée des trompeuses apparences