En inclinant la tête sur le bord des eaux Elle se montre fragile et plie comme un roseau Mais s’ouvre et se referme comme font les ciseaux Et brasse l’air avec la grâce d’un oiseau
Elle est courbe aérienne dessinée comme une aile Et flotte au gré du vent un peu comme une voile Quand elle se soulève on dirait qu’elle baille Ou qu’une main distraite agite un éventail
Toujours elle reste verte elle ignore les saisons Elle exprime la quiétude et la tranquillité Les langueurs les soupirs et les exhalaisons De ceux qui portent une responsabilité
Elle invite le piéton qui rêve de chaises longues A fuir le gris des villes au profit des couleurs A vivre en bermuda et en chemises à fleurs A quitter ses grosses pompes pour enfiler des tongs