Il est noble et racé et marche à fière allure Sa crinière quand il court flotte sur l’encolure Attentif et méfiant tel une sentinelle Il transperce la nuit du feu de ses prunelles
Ses naseaux frémissants hument la moindre trace Le moindre effluve le moindre souffle la moindre odeur Du foin coupé de l’avoine folle de l’herbe grasse De la sueur qui transpire que dégage un rodeur
Ses oreilles craintives épient le moindre son Que le vent lui rapporte ainsi qu’un échanson C’est un cheval fougueux aux membres longs et fin
Taillés pour la vitesse, adaptés pour la course Il court en liberté comme l’eau d’une source C’est un cheval ailé beau comme un séraphin