Si ses lèvres sont rouge comme les coquelicots Sa peau couleur ambrée est celle de l’abricot Ses cheveux noirs et lisses flottent au vent Comme la queue qu’un cheval agite contre ses flancs
Elle chasse avec l’instinct des plus grands animaux Lisant les traces qu’ils laissent comme si c’étaient des mots Légère comme une plume quand elle se déplace Elle fait trembler les feuilles comme le vent quand il passe
Survînt un étranger sur une barque en planches Semblable à une roulotte tirée par un cheval Un de ces vieux gréement couvert de voiles blanches
Un marin un nomade en quête d’idéal Dès qu’elle connut cet homme qui lui plaisait beaucoup La jeune sauvageonne se pendit à son cou