Bonjour César ceux qui vont mourir te saluent Ce ne sont pas des clowns experts en forfanterie Grimés et paradant dans des habits loufoques Qui échangent entre eux de fines plaisanteries Mais bien des gladiateurs qui de la mort se moquent En entrant dans l’arène sans espoir de salut
Ils saluent en tremblant et la tête un peu soûle Ceux qui doutent d’eux même cherchent à se montrer zen Ceux que la peur afflige ne se montrent pas cool La foule les acclame avec des gestes obscènes
Depuis que dans le cirque les armes font la loi Seuls les plus vaillants conservent leur emploi Les assauts les parades remplacent les cascades Les feintes en tous genres glissades et roulades
Les hommes au corps à corps échangent des horions Les blessures qu’ils s’infligent déchainent les passions Sur le sable brûlant la vue du sang qui coule Rend les hommes comme fous hystérique la foule
Les hommes bardés de fer se rendent coup pour coup Les muscles et les chairs donnent aux lames un fourreau La foule ivre de sang encourage les bourreaux Et les plus orduriers aiment à crier beaucoup