L’ado il s’imagine avoir des ailes d’oiseau De pouvoir s’envoler sans se rompre les os De se débarrasser de tout le saint-frusquin Pour danser sur un fil en habit d’arlequin
Quand on a la jeunesse on ne pense qu’à soi On se prend à rêver d’une éternelle jeunesse De conquérir le monde et toutes ses richesses On se fait la promesse de vivre dans la soie
Un peu comme ces rats qui vivent dans les égouts Sans vraiment se montrer pour être dans les goûts Sur les réseaux sociaux il parle avec bagout Avec des mots grossiers qui inspirent du dégoût
Il fait la fête pour ne pas perdre l’équilibre Il jette aux gémonies ce qui cause embarras Quand même il voit passer les filles entre ses draps Il se rassure avec l’illusion d’être libre
Et préfère se montrer copain avec Saturne Plutôt qu’aller aux urnes ou de ranger sa turne