Voiliers et papillons ont remisé leurs ailes Le sable est toujours chaud et l’eau n’est pas moins bonne Et s’il fait toujours bon circuler à vélo Quelque chose a changé qui annonce l’automne Le poste de secours a baissé pavillon Le chalet sur la plage garde les volets clos
J’ai vu l’enfant Septembre le cœur emplit de rêves Qui s’en allait courir sur le sable des grèves Ressortir d’un immeuble en habits d’écolier Portant dans son cartable des livres et des cahiers Les yeux tout embués comme le jour se lève
J’ai vu sa tête alors qu’il apprenait des fables De Jean de La Fontaine des vers impérissables Qui pesait lourdement attirée vers la table S’envoler peu à peu vers des châteaux de sable Les vagues monstrueuses qui se couvrent d’écume Et les mouettes rieuses dans leur habit de plumes
Les poètes ont ce don d’offrir à peu de frais Des croisières singulières à ceux que rien n’effraie Sans pass sanitaire et c’est bien appréciable Il est vrai qu’à cet âge l’âme est influençable