Traités comme du bétail qu’on mène à l’abattoir C’étaient des hommes de chair ce ne sont que des loques Des êtres décharnés dont les corps se disloquent Ceux qui ont disparus ont leur nom dans l’histoire
Leur crime impardonnable être des êtres humains Du genre commun avec un cœur avec des mains Qu’ils se donnaient parfois sur les routes en chemin Ceux qui ont survécus en garde la mémoire
Traités en animal leur âme étant niée Rien de ce qui fait mal ne leur fut épargné La faim le froid les coups d’innombrables sévices
L’humiliation d’hommes abjects poussés aux vices Tourmenteurs insatiables hommes lâches vils ignobles Zélateurs du mal au service d’une race noble