Avec le rat des villes, aussi le rat des champs Il nous faut quelque chose à croquer sous la dent. Nous grignotons sans cesse depuis la nuit des temps Nous sauvant dans des trous par peur du vilain chat
Cet animal heureux qui ronronne au salon Sur des tapis épais dans des paniers d’osier Fait pattes de velours jouant sur sa bonne mine Mais possède des griffes bien pire que la famine
Dedans sa fine bouche des dents de carnassier Pour cacher ses instincts animal et grossiers Il marche prudemment comme font les magistrats
Savourant lentement chaque article de loi Quand il vous examine perdu dans ses dossiers Il rit dans sa moustache et se lèche les babines