Pour bien parler d’amour et sans forfanterie C’est comme tirer des sons des cordes d’une harpe Tisser des fils de soie pour en faire une écharpe Il faut faire que les doigts obéissent à l’esprit Les sons mélodieux ne se donnent qu’à ce prix
C’est comme aller tirer de l’eau au fond d’un puits Avec un seau il faut tenir la corde et puis Que la corde soit longue pour qu’il ne sonne pas vide Les seuls qui se noient ont les yeux trop avides
Comme Thésée qui vint à bout du minotaure Dans l’étroit labyrinthe où la bête s’endort Puisque en chacun de nous une bête sommeille
L’homme araignée ne se découvre pas d’un fil Car à se montrer nu l’homme est un peu frileux
Mais l’amour le découvre comme fait le chaud soleil