Un camaïeux de vert pour fêter le printemps Le vert tendre des feuilles le vert sombre de l’herbe Le vert saute ruisseau et regagne les champs Il réveille les bois endormis tout l’hiver
Il court saute rampe grimpe s’allie cascade ruisselle Il se mélange aux jaunes semblables à des citrons à des rouges incarnats pareils à des épices Il rend les blancs plus blancs et les bleus plus profonds
Il réunit pervenches et tendres violettes Les pauvres pâquerettes comme les riches pensées Il rallume l’espoir endormi sous la cendre
La haie devient féconde les arbres s’épanouissent Explosent en pluie en flocons en nuages en averses Qui fusent éclatent comme un feu d’artifice