L’Afrique noire se réveille au son des tamtams Des zèbres en pyjama passent au pas gymnastique Tandis que des gazelles aux jambes élastiques Bondissent dans l’herbe haute comme saute des flammes
Une famille de babouins s’épouille fait sa toilette Posé comme un étron au fond d’une cuvette Dans sa baignoire infâme baigne un hippopotame Les grands fauves ont les crocs les estomacs réclament
Au bord du fleuve un crocodile séchant ses larmes Saisit une antilope et lui fait rendre l’âme Une girafe au long cou pour boire allonge son cou
Un éléphant sa trompe on ne sait pas jusqu’où Les filles filiformes comme les fortes femmes Font briller de désir les yeux des noirs quidams