Elle est déshabillée comme au sortir à l’eau Des gouttes irisées perlent à ses oreilles Elle est vêtue de perles comme l’herbe de rosée Parfois ses cils s’abaissent pour voiler sa pudeur
Sur sa chair marbré la vie passe comme un souffle Ses membres sont graciles fins comme des roseaux Comme une fleur coupée qui trempe en l’eau d’un vase Ainsi qu’un chapiteau se dresse sur une colonne ,
Sa tête unie au tronc par l’attache du cou, Se penche vers le soir comme vers son miroir Sur ses courbes parfaites aucun angle fait défaut
Son âme est claire et pure tout son corps est sans tache Nul insecte au vol fou ne bourdonne à ses tempes Seul un rayon mutin vient butiner ses lèvres