Dix doigts obéissants et soumis tels des jouets S’emballent comme un cheval sous des coups d’éperons Se plantent et se soulèvent comme des avirons Tel un banc de rameurs sous la menace du fouet
De ses mains qui palpitent comme des ailes d’oiseaux S’envolent des lucioles comme de la résille Ou des nuées d’insectes qui vous piquent la peau Irritant les oreilles comme une lampe grésille
Le clavier sous ses doigts à des pierres correspond A ces pierres que l’on jette sur l’eau du haut d’un pont Qui font des ronds qui s’élargissent et qui fusionnent
Et tant que ses doigts jouent la musique rayonne Les hommes bien volontiers se bercent et s’illusionnent Quand ils crient leur amour seul l’écho leur répond