Il en est des millions autant que d’hommes sur terre Certaines sont périlleuses et donnent le vertige Les voies qui se profilent nous éloignent de la terre Des routes légendaires il nous reste les vestiges
Celle que suit les fleuves qui mène vers la mer Est une voie royale qui passe sous des arches Elle traverse les écluses qui font comme des marches Elle est lente et changeante et berce comme une mère
La voie de chemin de fer fait étape dans les gares Elle franchit des tunnels des ponts et des viaducs Ses rails métalliques très rarement s’égarent C’est une voie rapide elle rend l’espace caduc
La voie des airs est celle qu’emprunte les oiseaux Qui découpent le ciel comme des paires de ciseaux C’est celle à qui les arbres adressent leurs prières Tandis que leurs racines serpentent dessous la terre