Quand monte au cyprès noir Un chant d'hellène à gorge vaine
Quand suinte au soir d'icône Un lent et lourd relent d'encens
Quand bruissent, acétylène et vagues, Les rets marins des barques molles
Quand sonne au lisse des margelles L'éclat de l'eau parcimonieuse
Que n'adviennent L'absence et la trace Un geste et son oubli Le regard et l'espace L'oppression et la ronce L'apaisement de la sente Pour ordonnance du monde Et déshérence de soi-même:
Passage du silence démuni Comme un désert qui s'ouvre Aux fleurs d'orage et d'innocence