Haine vomie de crachat et de morve fielleuse Qui s’édente et s’exhale d’un relent de luxure Tu flagelles l’enfance d’un tir de mitrailleuse Pour carder l’innocence d’une odieuse parure
Haine furie des pouvoirs et de ses tortionnaires Qui de la liberté et ses folles allures A tué l’arrogance de son goût visionnaire T’éjacules l’ordure, le fiel, la souillure
Haine ravie des prisons, du mépris et du sang Du silence des peurs, de la sueur, des tortures Tu bandes sur le net éclaboussant l’écran Du saint nom de l’Unique en lui faisant injure
En cette nuit barbare d’humanité parjure Décapitée, abjecte, la honte m’envahit Pour cette haine en moi qui m’égale à l’ordure Le pardon fait défaut, que j’ai trahi.